vendredi 20 juillet 2012

EXTRAIT DU DISCOURS DE PIERRE COUTURE (1er décembre 1994):

«La technologie que nous vous présentons aujourd'hui est l'aboutissement d'un défi que nous nous étions lancé il y a plus d'une douzaine d'années, celui de développer un groupe de traction pour véhicule électrique qui, grâce à l'électricité, permettrait de régler les problèmes d'environnement, de pollution et de dépendance énergétique qui découlent des véhicules conventionnels.

    Notre technologie possède aussi le potentiel pour régler à la satisfaction des consommateurs les principaux problèmes auxquels se heurte le véhicule électrique, qui sont l'autonomie et les performances.

    Nous avons voulu concevoir un groupe de traction comparable ou supérieur au groupe de traction traditionnel, et les résultats préliminaires confirment nos espérances. Non seulement croyons-nous avoir mis au point une technologie dont les avantages sont très significatifs, mais nous contribuons, par nos recherches, à redéfinir la technologie des groupes de traction.

    Nous avons abordé le problème sous un angle différent de celui des concepteurs d'automobiles. Nous nous sommes éloignés du point de vue mécanique, et avons adopté un point de vue de spécialistes en technologies électriques.

    Le projet a débuté en 1982. À ce moment-là, un petit groupe de trois personnes a commencé à réunir les ressources ici et là, et à travailler sur l'une des composantes qui est le moteur-roue. Vers la fin des années 80, à la lumière des progrès réalisés, du personnel permanent a été embauché, et, en 1991, la direction d'Hydro-Québec a pris la décision d'accélérer le développement du projet après en avoir évalué le potentiel.

    Nous avions l'ambition de développer une technologie compétitive. Nos critères ont été les suivants:

 - avoir une autonomie comparable au véhicule traditionnel;
  
- avoir une accélération au moins équivalente à celle des meilleurs groupes de traction actuels;
  - ne pas augmenter le poids du véhicule;
  - avoir une technologie compatible avec l'opération d'un véhicule à basse température;
 - et avoir une technologie compatible avec les infrastructures de distribution électrique existantes.

    Notre approche et nos critères nous ont amenés à développer un groupe de traction intégrale composé de quatre moteurs-roues électriques, alimentés en énergie par un système hybride comprenant une batterie de puissance et un moteur-générateur pouvant recharger la batterie au besoin.

    Cette configuration hybride confère à notre groupe de traction une autonomie équivalente à ce que les consommateurs connaissent avec les véhicules actuels.

    Compte-tenu des habitudes de déplacement nord-américaines, les calculs nous montrent qu'environ 80% des déplacements pourraient être faits en mode tout électrique, sans que le moteur générateur n'entre en action [l'autonomie de la batterie était de 65 km]. L'assistance du moteur-générateur n'est requise en principe que sur les longues distances.

    Le mode hybride permet aussi de surmonter le «syndrome de la batterie morte» qui effraye beaucoup de consommateurs, et de contourner le problème du temps de recharge des batteries qui demeure, pour l'instant, un défi technologique et logistique.

    Le coeur de notre technologie se situe toutefois au niveau des moteurs-roues. Cette percée a été facilitée, en partie, grâce aux compétences que nous avons développées dans le calcul de configuration magnétique à l'intérieur de nos recherches sur la thermofusion...»



Jérôme

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